Un chantier de la Ligue aux temples d’Angkor

En 1991, la Ligue de l’enseignement décide de soutenir un projet de relance de la formation professionnelle dans la province de Siem Reap au Cambodge, répondant ainsi à l’appel d’enseignants cambodgiens de ladite province ayant des contacts avec des militants de la Ligue de l’Essonne notamment.

Ce projet s’inscrivait dans une démarche d’éducation réciproque au développement et à la citoyenneté voulue par la Ligue. Après une mission d’identification et de faisabilité, le service des relations internationales monte le dossier des « Chantiers-écoles de formation professionnelle (CEFP) » et se lance dans la recherche de co-financements avec un certain succès (Ministère français des affaires étrangères, Caisse centrale de coopération économique – aujourd’hui Agence française de développement- , Union européenne).

Ce projet a développé dix neufs corps de métiers (filière eau, peinture, relance de la sériciculture,…) pour plus de deux cents apprentis d’une zone où la résistance khmère rouge perdurait encore au sein même des temples d’Angkor et qu’il y avait une limite à ne pas franchir. Neuf volontaires français étaient impliqués dans le projet et ont vécu plusieurs mois sur place. La partie pratique des apprentissages théoriques a consisté à rénover les bâtiments publics de Siem Reap et des environs. Ainsi ont pu être restaurés l’hôpital, les locaux de l’Inspection de l’Education nationale, plusieurs écoles et la terrasse des éléphants des temples d’Angkor. La récupération des immenses cases qui abritaient encore des réfugiés dans les années 92 a permis la relance de la sériciculture grâce à l’apport d’anciennes fileuses très âgées et….survivantes du génocide.

 

En 1998, la Ligue, considérant que le projet avait atteint la plupart de ses objectifs, arrêtait son soutien aux CEFP.

Période : 1981-2002 : Le retour aux sources
Source : ligue de l'enseignement
Térritoire : France