Contributions des partis politiques et principaux syndicats à l’élaboration de la question de congrès 1971

La question du congrès de Bordeaux en 1971 est celle du «rôle de l’action socioculturelle dans une démocratie, ses limites, ses rapports avec l’action syndicale et avec l’action politique ».

Il s’agit alors d’ouvrir un débat, qui se prolongera tout au long des années 70, sur la position de la Ligue, centenaire et désormais tournée vers l’animation, au coeur d’une société en mutation. Pour l’initier, des questionnaires sont envoyés aux fédérations et les organisations syndicales et partis politiques sont consultés.

Ces documents attestent de la prise de conscience que le passage de l’éducation populaire à l’animation socioculturelle implique une redéfinition de chacun de ses termes, et de la volonté de proposer une définition dynamique en mobilisant contributions théoriques et retours d’expériences sur le terrain.

Les textes sont signés du Parti Communiste Français, du Parti Socialiste, du Parti Socialiste Unifié, de la Confédération française démocratique du travail ( CFDT ) et de la Fédération de l’Éducation nationale ( FEN ). Si les contributions débordent quelque peu de la question posée, leur acception de l’action socio-culturelle, l’on peut y trouver des réflexions d’envergure sur ce qu’est ou ce que devrait être la culture, notamment de la part du Parti Communiste et de la CFDT.

Pour le PCF :

«  La culture est partie intégrante de la vie sociale. C’est particulièrement évident pour des questions comme celles de l’Education Nationale, de la Santé, de l’Education Physique, de la recherche scientifique … Face aux conceptions étroitement particularistes de la culture, nous soulignons l’importance réciproque grandissante, en même temps que l’unité des diverses composantes de la culture. On peut par exemple distinguer cinq de ses composantes : la formation intellectuelle, la formation physique, la formation esthétique, la formation morale et civique, la formation économique et professionnelle. »

La CFDT insiste également sur l’importance de la formation, dans un contexte national d’élaboration des lois sur la formation professionnelle continue dans le cadre de l’éducation permanente. Dans le texte que le syndicat adresse à la Ligue, priorité est donnée à l’accès aux équipements, et à la démocratisation d’une culture qui doit être ancrée dans la vie sociale et quotidienne.

Période : 1966-1981 : Pour l’éducation permanente
Térritoire : France