Dans l’élan du grand rassemblement de jeunes à Bourges, qui a immédiatement précédé cette Assemblée Générale, la Ligue prend résolument parti pour une politique en faveur de la jeunesse, qu’elle estime menacée.
Dans le contexte d’industrialisation, d’urbanisation et d’entrée dans la société de consommation, les interactions sociales et les pratiques culturelles se transforment. A cela s’ajoutent les remous de l’après mai 68 où les aspirations émancipatrices de la jeunesse se heurtent aux forces réactionnaires. Le modèle de l’éducation populaire est bouleversé, et la vie associative se professionnalise. Les militants de la Ligue s’inquiètent des subventions alloués aux écoles privées, de la modicité et de l’inégale répartition des équipements socio-éducatifs, ou encore du statut des animateurs. L’AG réunie à Bourges émet une série de propositions pour accompagner les changements sociétaux.
Les vœux, formulés sur un ton contestataire, appellent à des engagements législatifs et budgétaires. Ils concernent le développement social et culturel, les stages de formation, l’opération « Mille clubs de jeunes », les bourses « congés animation », l’amélioration du service national, la nationalisation de l’enseignement, le budget de l’éducation nationale, la promotion de l’éducation artistique et la liberté d’expression.
