Ecrit par Michel Tricot, et paru en 1973, ce « petit livre rouge » propose un historique des positions et combats de la Ligue de l’enseignement, depuis sa création sous l’impulsion de Jean Macé. On retrouvera ici les extraits consacrés aux décennies 1960-1970, marquée par les mouvements d’opposition à la Loi Debré sur les subventions à l’enseignement privé, et par l’élaboration de la notion d’éducation permanente, que l’auteur s’attache à définir dans un chapitre.
Il met en garde contre les risques de confier la formation professionnelle au seul patronat car elle « n’est que l’un des éléments de la formation générale, qui vise un épanouissement de l’homme aussi total que possible. Ne se soucier que de former l’ouvrier, c’est lui faire courir le risque d’être l’esclave de sa machine, alors qu’il doit la dominer. ». Pour la Ligue, la formation professionnelle dans le cadre de l’éducation permanente doit s’adresser à toutes les tranches d’âge, être intégrée à toutes les étapes de la vie, et conduite par un service public de gestion tripartite, plutôt que calquée sur le modèle scolaire : « à l’échelon local, régional, national, les conseils de gestion disposant des pouvoirs réels devront être composés des représentants des usagers, des personnels, et des collectivités publiques. Les représentants des deux premières catégories seront élus par leurs pairs. Ce tripartisme ne saurait en aucun cas porter atteinte aux prérogatives et aux responsabilités essentielles incombant aux pouvoirs publics. ».
Le dernier chapitre concerne le rôle de l’animateur laïque dans la cité.
De l’instruction publique à l’éducation permanente – accéder au pdf
