Simonne Lacapère, militante socialiste des «Faucons rouges», expose dans la revue Cahiers Laïques en 1979, son expérience au sein de la maison d’enfants co-fondée avec Jacques Lacapère, son mari, à la Libération. Selon Lacapère, la Bastide de Beau-Soucy était une « utopie », une véritable commune. Des instituteurs, des animateurs, et une centaine d’enfants partageaient leur quotidien au sein d’un cadre éducatif conçu pour favoriser l’autonomie et l’émancipation des enfants.
Elle s’interroge sur la manière dont l’école pourrait s’inspirer de cette expérience menée de 1944 à 1951, en insufflant plus de convivialité et d’échanges dans la relation enfant / éducateur, et plus de responsabilités aux enfants.
Nous allons fêter bientôt le centenaire de l’école publique, gratuite, laïque et obligatoire. Puisse-t-elle recouvrer une nouvelle jeunesse en évoluant, grâce au dynamisme de ses maîtres, de ses enfants et de leurs parents vers la communauté éducative. Que chacun, adulte ou jeune, puisse intensifier son propre savoir, avec l’aide des autres, en confrontation active avec le réel ! Que chacun construise sa propre personnalité, grâce aux activités proposées par l’école et à des relations multiples et diversifiées avec ses égaux ou ses anciens ! Que l’école enfin, ouverte au monde extérieur, joue pleinement et sans craintes vaines, son rôle de carrefour, lieu d’apprentissages, d’acquisition de connaissances, lieu de coopération et de relations solidaires où la compétition serait enfin remplacée par l’amitié !
Période : 1942-1945 : La dissolution et la Reconstitution
Térritoire : Essonne