Question de Congrès 1992 – Démocratie 2000


conv_IMAG0427Dans la question du Congrès 1992, « Démocratie 2000 », Pierre Tournemire explicite l’expression « utopie réaliste », qui qualifie le sens de l’action de la Ligue. 

Son discours commence par un retour historique sur la démocratie et la république depuis la révolution, avant de dessiner le paysage de la société actuelle : au sein de la République, les discriminations deviennent ségrégations, les citoyens n’ont plus le gout du débat, de la délibération, qui justifient la pratique de la délégation du pouvoir en démocratie. 

Il propose le plan d’action de la Ligue pour re-dynamiser la vie citoyenne et le mouvement associatif : lutter contre les exclusions tant au niveau mondial que local, ouvrir le mouvement à des partenariats extérieurs, décloisonner les secteurs d’activités de la Ligue, ou encore mettre en oeuvre un journal, ce sera Idées en mouvement, lancé en 1992. 

En ce 88e Congrès de la Ligue, à Nantes, en 1992, année bicentenaire de la République, décidons d’oeuvrer dans le sens d’une utopie réaliste. 

Réaliste parce que – et c’est la faute à Voltaire ! -, nous ne voulons plus nous payer seulement de grands mots et de grandes idées. Les déclarations d’intentions ne suffisent plus, et nous refusons une démocratie qui, se résignant à l’air du temps, s’accommode avec une complaisance douteuse de l’inhumanité de l’économisme et de l’injustice généralisée. 

Mais, utopie parce que – et c’est la faute à Rousseau ! -, nous ne voulons pas d’une République qui nous fasse tomber le nez dans le ruisseau, mais d’une démocratie délibérément orientée vers le futur, en perpétuel renouvellement, armée pour mettre en oeuvre une solidarité agissante, pour conquérir de nouveaux espaces de liberté, d’égalité et de fraternité. 

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Période : 1981-2002 : Le retour aux sources
Térritoire : France